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Jacques Chevalier (1882-1962)

 

 

          Jacques (Louis-Antoine-Jacques) Chevalier est né le 19 avril 1882 à Cérilly - petit village situé en bordure de la forêt de Tronçais - où son grand-père maternel détenait la charge de notaire. Son père, le général Georges Chevalier, est polytechnicien et directeur du génie militaire. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre. L’écrivain cérillois reçoit une éducation catholique. Une de ses sœurs deviendra carmélite. Il fait ses études dans les villes de garnison de son père et obtient le baccalauréat au lycée Hoche à seize ans. Après un an en Khâgne au lycée Henry IV à Paris, il intègre à dix-huit ans, l’Ecole normale supérieure. Sous l’influence de ses deux maîtres : Bergson, dont il suit les cours au collège de France, et le père Pouget, il s’oriente en deuxième année vers la philosophie. Il passe l’agrégation à vingt-et-un ans, et sera reçu second. Attiré par l’Angleterre, pays auquel le sensibilisent les cours du philosophe Georges Lyon qu’il suit en dernière année de l’ENS, Jacques Chevalier part étudier deux ans à l’Université d’Oxford de 1903 à 1905. C’est à cette occasion que naît en lui l’intérêt pour la pensée anglaise, en particulier le mouvement d’Oxford ; ce mouvement va de pair avec le projet unioniste des églises romanes et anglicanes de Lord Halifax et du père Portal[1]. Chevalier collabore activement durant ses années d’études en Angleterre à la Revue catholique des églises créée par le Père Portal et destinée à faire connaitre les travaux unionistes. Il se rapproche des modernistes tel qu’Alfred Loisy, avec lequel il échange une longue correspondance, le baron Friedrich von Hügel, et préface le livre de Lucien Laberthonnière : Le catholicisme et la société[2]. Son véritable maître à penser est le Père Pouget qu’il rencontre dès 1901 dans sa cellule de la rue de Sèvres chez les lazaristes. C’est à ses côtés qu’il fait l’étude critique de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il se rendra presque quotidiennement dans la cellule du père Pouget jusqu’à sa mort, et lui rendra hommage dans plusieurs livres[3].

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          En 1905, la fondation Thiers lui permet de continuer en tant que pensionnaire ses recherches entreprises en Angleterre. Il se consacre alors à sa thèse qui porte sur La formation de la nationalité et les réveils religieux au Pays de Galles[4]. Son projet était d’entreprendre par la suite une étude sur l’histoire religieuse de l’Angleterre[5], projet qui n’aboutira pas en raison de l’ajournement de sa thèse. Le jeune philosophe se voue aussi à des recherches sur la cristallographie qui inspireront ses premiers écrits sur le continu et le discontinu. Ses recherches terminées, il soutient en 1911 à la Sorbonne devant un collège d’historiens et de philosophes, sa thèse sur les réveils religieux. Elle est refusée car jugée pas assez philosophique et de source peu fiable. Etant candidat pour une chaire de philosophie, il doit repasser sa thèse. Celle-ci portera sur un sujet plus classique, qui fait écho à son premier mémoire de l’ENS : La Notion du Nécessaire chez Aristote et ses prédécesseurs particulièrement chez Platon[6], et sa thèse complémentaire portera sur l’Étude Critique Du Dialogue Pseudo-Platonicien l'Axiochos, sur La Mort Et Sur l'Immortalité de l'Ame[7].  En 1914 le philosophe soutient sa thèse à la faculté des lettres de Lyon ; il est reçu avec mention très honorable. 

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Jacques Chevalier enseigne pendant trois ans au lycée de Châteauroux. Ses cours seront publiés sous le titre Leçons de philosophie[8]. Il a pour élève à Châteauroux Roger Jourdain[9] et Georges Descolas[10], normaliens de la promotion 1913, André Bridoux[11], normalien de la promotion 1914.  

Chevalier enseigne ensuite à Lyon de 1912 à 1919, parallèlement au lycée Ampère et au lycée du Parc. Il se marie en 1912 avec Marie Herminie, avec qui il aura quatre enfants. L’enseignement de Chevalier est interrompu par la guerre. Il est nommé en 1915 interprète auprès de l’armée anglaise, puis réformé en 1917, il reprend alors son enseignement. Son frère André sera tué sur le front. Parmi ses élèves de khâgne, certains seront professeurs et lui resteront fidèles, parmi eux : Léon Husson[12], Gabriel Madinier[13], André Fugier[14] et André Latreille[15].

 

A trente-sept ans Jacques Chevalier est nommé Professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Grenoble, ville où il forge sa renommée. « Il parvient à faire de sa petite chaire de faculté locale une chaire mondiale [16]» selon les propos d’Henri Bordeaux. Camille Gagnon, écrivain bourbonnais et magistrat, qui a bien connu le philosophe, note dans ses mémoires l’aura de Jacques Chevalier : « Son cours, basé sur une étonnante culture et servi par une parole entraînante et persuasive, attira vite un grand nombre croissant d’étudiants qui débordaient de son amphithéâtre et répandaient au loin son renom »[17]. « Sa voix est la condition première de son succès comme conférencier et de son autorité comme maître », note son élève André Bridoux[18]. Elu doyen de la faculté en 1931, il sera réélu successivement jusqu’à sa mise en retraite en 1944. En 1936, il est nommé vice-président du Conseil de l’Université de Grenoble ; il exercera alors à diverses reprises la fonction de recteur de cette faculté. C’est à Grenoble qu’il va passer le plus clair de son temps. Son plus brillant élève sera Emmanuel Mounier. Le maître et l’élève vont nouer une relation forte qui durera jusqu’en 1946. Sous la direction de Jacques Chevalier, il passera son mémoire sur Descartes à Grenoble. L’élève aide son professeur à rassembler les notes pour son ouvrage sur Bergson[19], l’assiste dans ses travaux et participe au groupe de travail en commun. Chevalier présente Mounier à ses amis les plus intimes : le père Pouget, Henri Bergson et Jean Guitton. Le fondateur de la revue Esprit dit avoir acquis de Jacques Chevalier une impulsion et une méthode de recherche[20]. Leurs relations vont se distendre lorsque Mounier partira étudier à Paris et fondera la Revue Esprit, puis lors de la guerre d’Espagne[21].

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Entre 1920 et 1940, Jacques Chevalier donne des conférences dans de nombreuses universités et académies européennes. Plusieurs pays l’accueillent, dont l’Angleterre, son pays de prédilection, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas, la Pologne, la Bulgarie ainsi que la Suède, et l’Italie.

 

Le philosophe va créer à Lyon en 1921, avec l’aide du philosophe lyonnais Joseph Vialatoux (1880-1970) et de l’industriel Victor Carlhian, un groupe de travail en commun. Celui-ci regroupe des historiens, des philosophes, des géographes, des économistes... L’objectif est de partager leurs découvertes littéraires. L’organe du groupe est la revue créée par Victor Carlhian, Le Van, qui publie des recensions d’ouvrages de diverses disciplines. Le groupe est composé d’une quarantaine de personnes. Deux rencontres seulement eurent lieu ; la première, à la Génetelle en septembre 1925 (près de l'étang de Saint-Bonnet en forêt de Tronçais) ; la seconde, à la Ruchère en Chartreuse, en septembre 1931. Parmi ses membres figure le futur cardinal Garonne, Jules Monchanin, Jean Lacroix, André Latreille, Jean Guitton, Henri Gouhier et Emmanuel Mounier et bien d’autres. Les membres du groupe tissent de réels liens familiaux. On y apprend à penser librement avec une discipline morale.

 

Chevalier n’est pas le maître à penser mais le maître d’école. Chacun garde sa capacité de jugement, sa singularité, thème central chez ce philosophe grenoblois « La nature n’a jamais fait deux arbres identiques »[22] écrira-t-il. Les membres pensaient de façon libre. Chacun cheminait dans sa propre voie. Jean Guitton note dans une lettre à Victor Carlhian le 15 octobre 1945, à propos des membres : « Que de contrastes, et de tous les points de vue, comme ils s’opposent, en partant des mêmes principes de raison et de foi.[23] » Le groupe cesse d’exister en 1936, en raison de l’hétérogénéité des projets, les liens ne sont toutefois pas rompus.   

 

Jacques Chevalier, Jean Guitton et Emmanuel Mounier avaient l’idée de fonder une nouvelle revue de philosophie qui prendrait ses distances vis-à-vis de la Revue de Métaphysique et de Morale de Xavier Léon (1868-1935) et de Léon Brunschwig (1869-1944). C’est Emmanuel Mounier qui le premier mit cette idée à exécution en créant la revue Esprit. Les deux philosophes Guitton et Chevalier s’opposèrent à la dimension révolutionnaire de la revue, après avoir adhéré à l’exigence intellectuelle et politique d’Esprit à ses débuts.

 

L’Espagne tient une place importante chez Jacques Chevalier. Il est attiré par la philosophie hispanique, notamment Raymond Lulle, Luis de Léon, Calderon, Suarez, Thérèse d’Avila - à laquelle il consacrera un essai - et bien sûr Miguel de Unamuno. Les deux hommes vont nouer une amitié forte. C’est en août 1911 qu’a lieu la première rencontre entre le philosophe grenoblois et le recteur de l’Université de Salamanque. Ecoutons Jacques Chevalier nous parler de cette rencontre : « Je me trouve sur le quai de la gare il m’attend, et je le reconnais immédiatement, d'après la description que m'en a faite Legendre, à son chapeau noir à bord étroit, à sa veste montante de quaker, à sa coupe de barbe à la Victor Hugo, à ses yeux perçants de sceptique et de chercheur, qui me rappellent Montaigne[24]». Sur l’invitation de Maurice Legendre – camarade de Jacques Chevalier à l’ENS – en Espagne, ils effectuent le pèlerinage de la Peña de Francia. A l’été 1913 ils se retrouvent pour la deuxième fois pour randonner dans la région des Hurdes que Maurice Legendre étudie. Jacques Chevalier sera reçu plusieurs fois à l’Université de Salamanque et donnera des conférences dans plusieurs universités espagnoles.

 

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La philosophie du maitre de Mounier doit moins à la scolastique qu’au courant spiritualiste. Il se forme auprès de Bergson au Collège de France. Celui-ci lui apprend à ne pas penser tout fait mais à partir des leçons tirées de l’expérience. Cette méthode nourrit sa philosophie qui tire son inspiration de la cristallographie et de la forêt, à laquelle il consacrera plusieurs ouvrages[25]. Sa rencontre à Oxford avec le cristallographe Miers, qui l’initie à cette discipline, va être décisive. « De ce premier contact, non pas avec « la Science », mais avec « une science » déterminée (…) j’eus enfin le sentiment qu’une science véritable serait beaucoup plus proche de ce que j’aimais alors, de la musique et de ses rythmes, de l’art, expression de l’individuel »[26].

Jacques Chevalier a une vocation pour la rencontre. Son écriture en est imprégnée. Il a passé sa vie à rencontrer et à tisser des liens avec ses amis, élèves, maîtres, collègues. Sa thèse sur les réveils religieux aux Pays de Galles illustre avec force l’importance que le philosophe accorde à la singularité des personnes.

 

Jacques Chevalier est un fin connaisseur de la forêt de Tronçais, des métiers, de sa géologie, il élabora d’ailleurs une carte de la forêt. Il est proche des hommes de la forêt, vit au contact des artisans des bois : charbonniers, fendeurs et bucherons. Il entretient la simplicité dans ses rapports humains comme en témoigne son ouvrage sur la forêt de Tronçais. Paul Valéry dira du philosophe le 3 décembre 1934 : « Jacques Chevalier n'est pas seulement un philosophe : c'est un poète » (Centre Universitaire Méditerranéen à Nice). Un chêne lui sera dédié le 18 septembre 1932 en forêt en Forêt de Tronçais.

 

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Les Pyrénées ont toujours fasciné le philosophe cérillois, chaque été il se rend à Cauterets pour une cure thermale, et aime randonner autour Gavarnie, du Mont Perdu, des Monts Maudits et du pays de Luchon. Dans la revue du Touring-club, datant de février 1934 et février 1936, il relate ses diverses promenades dans les Pyrénées.

Jacques Chevalier n’est pas seulement un philosophe ou un ministre mais tout d’abord un ami des simples : « Je me sens moins à l’aise avec les philosophes et les savants de profession qu’avec les hommes qui sont simplement des hommes […] j’aime mieux converser avec les hommes de la terre qu’avec les hommes des livres.[27] »

 

De nombreux auteurs ont sollicité Jacques Chevalier pour une préface, au premier rang desquels le père Laberthonnière, Joseph Malègue, Joseph Vialatoux, Bernard Grasset. Il a présenté les œuvres de Pascal à La Pléiade, et publié deux ouvrages de Descartes, et un essai de philosophie de Claude Bernard.

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Jacques Chevalier a grandi dans une culture républicaine. Ancien élève de l’ENS, il enseignera lui-même dans des établissements publics.

Le professeur de Grenoble tente plusieurs fois d’exposer son plan d’enseignement aux différents gouvernements qui se succédèrent avant la guerre. Il rencontre le maréchal Pétain à plusieurs reprises. Tous les deux font partie de l’Académie des sciences morales et politiques, Chevalier en tant que correspondant dans la section de philosophie, et Pétain en tant que membre affilié de la section générale.

 

L’année 1940 marque une rupture dans la vie du professeur à tous points de vue. En janvier sa fille meurt de la tuberculose à Grenoble. Une violente crise de colibacillose l’affaiblit considérablement. Il se relève à peine lorsqu’arrive le désastre de juin 1940. En juillet de la même année il envoie au général Weygand une lettre où il présente les réformes à entreprendre dans l’Education Nationale. Le maréchal Pétain n’est pas ignorant des relations de Jacques Chevalier avec l’Angleterre, et souhaite garder de bonnes relations avec ce pays, Chevalier est un ami d’enfance de Lord Halifax, secrétaire d’Etat au Foreign Office, qu’il rencontré grâce au Père Portal en Angleterre. Ainsi le chef de l’Etat français le convie à Vichy et lui propose trois mois plus tard le poste de secrétaire général au ministère de l’Instruction publique.

 

Le 11 septembre 1940, Jacques Chevalier est nommé secrétaire général à l’instruction publique lors du nouveau gouvernement Flandin[28]. Il le restera jusqu’au 13 décembre 1940, où il est nommé secrétaire d’Etat à l’instruction publique en remplacement de Georges Ripert. En janvier 1941, il n’hésite pas à rendre hommage à Bergson son maître qui vient de mourir, auquel il consacre un article dans le Figaro. Son télégramme officiel de condoléances, sera interdit de publication dans les journaux par le gouvernement. Il est personnellement représenté aux obsèques à Paris par son ami et représentant en zone libre Louis Lavelle. À la fin de sa vie Chevalier publiera ses entretiens avec Bergson, témoignage unique d’une relation longue de quarante années.

     Le maréchal lui confie dans le nouveau gouvernement Darlan le secrétariat de la famille et de la santé, il restera à ce poste du 23 février 1941 au 12 août 1941. Il est remplacé à l’instruction publique par Jérôme Carcopino, ancien camarade du lycée Henri IV.

 

Sa participation au gouvernement de Vichy aura porté un coup fatal à sa carrière universitaire.

 

Après la guerre, n’ayant plus la charge de Professeur, il se consacre à sa famille, écrit sur la forêt de Tronçais et ses légendes, donne des conférences et surtout écrit son ouvrage majeur : Histoire de la pensée. Cette œuvre en quatre volumes, Jacques Chevalier y pensait depuis plusieurs années, mais il n’avait pas eu le temps de mettre ce projet à exécution avant la guerre. Il se met véritablement à l’ouvrage en détention. Pour ne pas être compris de ses gardiens de prison, il écrit l’esquisse de l’ouvrage en grec sans notes et sans documents. Ce n’est qu’après sa libération qu’il procède véritablement à une révision complète de sa rédaction. L’accès à la bibliothèque de Versailles lui permet d’enrichir son texte de notes et d’appendices. Le premier tome paraitra en 1955, les deux suivants en 1956 et 1961. Il allait achever le quatrième tome lorsque survint la mort inattendue de sa femme, qui l’affecta profondément : « Elle avait été le soutient de toute sa vie, […] elle pensait à tout, déchargeant son mari de tous soucis matériels pour qu’il puisse s’adonner complètement à son travail, l’aidant dans ses lourdes épreuves[29] ». Un an plus tard, jour pour jour, Jacques Chevalier s’éteint à Cérilly, village qui l’avait vu naître. Il laisse inachevé le tome 4, qui sera revu et mis au point par son ami et élève le plus fidèle Léon Husson, et publié en 1966. Les Editions Universitaires republieront, en 1991 et 1992, les deux premiers tomes en quatre volumes.

 

C’est bien une histoire de la pensée et non de la philosophie, car l’auteur cherche à nous faire découvrir « le pouvoir qu’à l’homme de peser en quelque sorte l’univers, en faisant effort pour y retrouver, derrière les concepts humains, les idées divines[30] ». Cette citation fait écho à la phrase de Platon, que Jacques Chevalier fit sienne : « Ce n’est pas l’homme, c’est bien plutôt Dieu qui est la mesure de toute chose[31]  ».

 

La journée d’études aux Archives Nationales qui s’est tenue en septembre 2017 marque un premier pas vers la renaissance du philosophe que nous n’avons pas fini de découvrir. Que l’Histoire de la Pensée soit rééditée est un évènement majeur. On y redécouvre le philosophe qu’il a d’abord été[32].

 

Wandrille et Victor Gosset - novembre 2020

 

 

Bibliographie de Jacques Chevalier :

 

– La Forêt de Tronçais, notice descriptive et historique, par Jacques Chevalier et G. Raffignon, éditions : Limoges Ducourtieux et Gout, 1913, réédité en 1941.

– Étude critique du dialogue pseudo-platonicien l'Axiochos, sur la mort et sur l'immortalité de l'âme, Alcan, Paris, 1914.

– La Notion du nécessaire chez Aristote et chez ses prédécesseurs, particulièrement chez Platon. Avec des notes sur les relations de Platon et d'Aristote et la chronologie de leurs œuvres, Alcan, Paris, 1915.

– Essai sur la formation de la nationalité et les réveils religieux au Pays de Galles, des origines à la fin du sixième siècle, avec une carte du Pays de Galles Rey, Lyon, Félix Alcan Paris 1923.

– Descartes, paris, Plon, 1921. 

– Pascal, Paris, Plon, 1922.

– Bergson, Paris, Plon, 1926.

– L'habitude, Essai de métaphysique scientifique, Boivin & Cie, 1929.

– La Forêt Tronçais en Bourbonnais, bois originaux de Paul Devaux, Éditions de la Chronique des Lettres Françaises aux Horizons de France, Paris, 1930

– Trois conférences d'Oxford, Saint Thomas, Pascal, Newman, Paris, Spès, 1933.

– Sainte Thérèse et la vie mystique. Juan Domínguez Berrueta, Jacques Chevalier, éditions Denoël et Steele, 1934,

– La vie morale et l'au-delà, « Bibliothèque de philosophie scientifique », Paris, Flammarion, 1938.

– Cadences - mouvement d'idées - disciplines d'action - aspects de la vie morale : l'ordre - l'amour - l'apparence, t. 1, paris, Plon, 1939.

– Cadences - voies d'accès au réel - principes de l'humanisme - images de France, Vol. 1-2, Paris, Plon, 1951.

– La Vie de l'esprit, Grenoble, Arthaud, 1940.

– L'Idée et le Réel, Grenoble, Arthaud, 1940.

– Leçons de philosophie, t. I : Psychologie et logique. ; t. II : Morale et métaphysique, Paris-Grenoble, Arthaud, 1946.

– La légende de la forêt Tronçais en Bourbonnais. Illustrations d'Alma Jouin, éditions Crépin-Leblond, 1950.

– Bergson et le père Pouget, préface de François Mauriac, Paris, Plon, 1954

– Entretiens avec Bergson, Paris, Plon, 1959.

– Histoire de la Pensée en quatre tomes : 1. La pensée antique ; 2. La pensée chrétienne ; 3. La pensée moderne de Descartes à Kant ; 4. La pensée moderne de Hegel à Bergson, Paris, Flammarion, publiés respectivement en 1955, 1956, 1961 et 1966. Les Éditions Universitaires ont republié les deux premiers tomes en quatre volumes : Vol. 1. Des présocratiques à Platon. Préface de Pierre Aubenque, 1991. Vol. 2. D'Aristote à Plotin. Préface de Rémi Brague, 1991. Vol. 3. De saint Augustin à saint Thomas d'Aquin. Préface de Serge-Thomas Bonino, 1992. Vol. 4. De Duns Scot à Suarez. Préface de Bruno Pinchard, 1992.

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Notes et références

 

[1] Sur le mouvement d’Oxford voir le livre de Paul Vaiss : Newman et le mouvement d'Oxford: un réexamen critique, Peter Lang, 2006

[2] Abbé L. Laberthonnière, Le catholicisme et la société, avec le concours de MM. Chevalier et Legendre, Paris, V. Giard et Brière, 1907.

[3] Dans Logia, Paris, Grasset 1955, et Mélanges Paris, Plon 1957. Jean Guitton a écrit un Portrait de M. Pouget aux éditions Gallimard en 1941, qui retrace la vie du prêtre lazariste.

[4] Publiée aux éditions Rey, à Lyon, Alcan, à Paris, 1923.

[5] Cf. Correspondance avec Loisy du 4 mai 1907, Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits.

[6] Publié aux éditions Rey, à lyon, Alcan, à Paris, 1914.

[7] Publiée aux éditions Alcan, Paris 1914

[8] Publiés en 1943 aux éditions Arthaud à Paris et Grenoble.

[9] (1892-1915) normalien, tué à la guerre.

[10] (1893-1915) élève au lycée Henri IV, puis à l’ENS, membre du Groupe d'études socialistes de R. Hertz entre 1912 et 1914, est réformé pour pleurésie. Il décède dans un sanatorium en 1915.

[11] (1893-1982) élève d’Alain au lycée Henri IV, puis à l’ENS, mobilisé pendant la guerre, agrégé de philosophie en 1920, il sera au professeur à Lyon au lycée Ampère puis à Paris au lycée Saint-Louis, Charlemagne et lycée Janson-de-Sailly et enfin inspecteur général de l’instruction publique.

[12] (1897-1982), normalien, agrégé de philosophie, docteur ès lettre et professeur de psychologie sociale à la faculté des lettres de Lyon.

[13] (1895-1958), normalien, agrégé de philosophie, docteur ès lettres professeur à l’université de Montpellier.

[14] (1896-1976), normalien, agrégé d’histoire géographie, docteur ès lettres professeur d’histoire contemporaine à la Faculté des Lettres de Lyon.

[15] (1901-1984), agrégé d’histoire, docteur ès lettres, professeur d’histoire moderne à la Faculté des Lettres de Lyon.

[16] Les Nouvelles littéraires, 12 août 1939.

[17] Camille Gagnon, De l’étoile matutine à l’étoile vespérale, T.2. p.250, Charroux-en-Bourbonnais, Editions des Cahiers Bourbonnais, 1979.

[18] Propos rapportés par Pierre Baillargeon, in Les cahiers bourbonnais, 6ème année n° 23, 3e trimestre 1962, p. 345.

[19] Paris, Plon, 1926.

[20] « Je suis toujours sous votre signe et sous votre impulsion. L'esprit que vous m'avez insufflé creuse en moi et grandit. » (Lettre à Jacques Chevalier, du 16 mai 1929, Paris, Le Seuil, Œuvres, Vol. IV, p. 446).

[21] Voir à ce sujet l’article de Daniel Bloch : « Jacques Chevalier, Emmanuel Mounier et la revue Esprit »,  La Pierre & l’Ecrit, Grenoble, PUG, N°30, 2019, p. 189-226.

[22] Jacques Chevalier, L’idée et le réel, paris, Arthaud, 1940.

[23] Rapporté par Etienne Fouilloux dans Bulletin de la Société Historique, Archéologique et Littéraire de Lyon, année 2002 (séance du 16 décembre 2002), tome XXXII, p. 377.

[24] Miguel de Unamuno, Miguel de Unamuno y la fotografía: ¡Imaginar lo que se ve ! Salamanca, Ediciones Universidad de Salamanca, 2012, p. 407.

[25] Voir Thierry Gosset, « Un philosophe dans la forêt », Les Cahiers Bourbonnais, no 232 (été 2015), p. 71-78.

[26] Jacques Chevalier, Cadences, vol. 2, Paris, Plon, 1951, p. 10.

[27] Cadences, Vol. 2, p. 7.

[28] Au sujet de l’action de Jacques Chavalier au gouvernement de Vichy se référer à l’article de Daniel Bloch, « Le doyen Jacques Chevalier et la politique éducative du maréchal Pétain », La Pierre & l’Ecrit, Grenoble, PUG, n°30, 2019, p .167-188.

[29] Prince Xavier de Bourbon-Parme, in Les cahiers bourbonnais, 6ème année n° 23, 3e trimestre 1962, p. 338.

[30] Allocution prononcée par Jacques Chevalier, le 1er mars 1957 au cercle de la librairie du syndicat des libraires de Paris, Bordeaux, imprimerie Biere, 1958, p. 3.

[31] Platon, Lois, IV, 716, « La Pléiade », Paris, Gallimard,  Vol. II, Parution le 9 Mars 1943, p. 763.

[32] Pour aborder la philosophie de Jacques Chevalier, voir Jean-François Petit, Jacques Chevalier (1882–1962) et la philosophie française, Peter Lang, 2015 ; Jean-Louis Vieillard-Baron, « Jacques Chevalier : Un philosophe catholique entre les deux guerres », Transversalités, vol. 124, n° 4, (2012), p. 93-108.

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