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Jacques Chevalier, un poète de la forêt de Tronçais

L'enracinement de Jacques Chevalier en Bourbonnais : Cérilly et la forêt de Tronçais, Annie Badower

​Jacques Chevalier, un poète en philosophie par Thierry Gosset

Notice sur Jacques Chevalier pour la réédition du Livre de la Forêt

Jacques Chevalier fut l'auteur d'une monumentale Histoire de la Pensée, brillant professeur de philosophie d'Emmanuel Mounier et de

Jean Guitton, et l'ami de Bergson et du père Pouget.

Il naquit à Cérilly, dans l'Allier, le 13 mars 1882. C'est dans sa ville natale qu'il mourut, le 19 avril 1962.

 

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Le philosophe fut peut-être avant tout un poète. Mais un poète fin connaisseur de la forêt et de ses métiers. Nul mieux que lui ne connut la forêt de Tronçais et ne sut en parler. Sa connaissance approfondie de la géologie, de la faune, de la flore et des arbres, fait de lui un initiateur hors pair au massif forestier de Tronçais.

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Jacqueline Pelletier Doisy, dans L'Allier (Ed. Le Félin/Philippe Lebaud, pp. 65-66), évoque avec justesse "son approche poétique, philosophique, et même scientifique" de la forêt. L'union des trois donne au livre de Jacques Chevalier une force et un équilibre remarquables.

On doit à l'auteur trois ouvrages de référence sur le sujet : La Forêt de Tronçais, Notice descriptive et historique (1913), première étude complète sur la forêt, co-écrite avec Gustave Raffignon ; La Forêt : Tronçais en Bourbonnais (1930), illustré de bois en couleurs de Paul Devaux, et La légende de la forêt : Tronçais en Bourbonnais (1950), illustré par Alma Jouin. Le prieuré de Saint-Mayeul à la Bouteille lui inspira un court texte captivant sur l'histoire et la tradition légendaire du lieu.

 


Le philosophe bourbonnais participa, en 1954, à la création de la société des Amis de la Forêt de Tronçais.

Ce qui peut-être le distingue le plus de la plupart des philosophes, et en fait son attachante singularité, ce sont ses rapports privilégiés et continus avec les travailleurs de la forêt : fendeurs, bûcherons, sabotiers, charbonniers. il les fréquenta et vécut avec eux.

Qu'Il médite sur "les reflets changeants de la forêt ", nous entretienne "des métiers et des hommes", qu'il regarde une aile d'insecte ou détaille "une nuit à la loge du charbonnier", Jacques Chevalier invite le lecteur à être attentif à la mélodie de la forêt, à laquelle s'accorde son âme musicienne et poète.

 


Le ton de l'ouvrage est donné dès les premières pages : "Chaque époque, chaque heure du jour a ses couleurs, ses senteurs, ses sonorités."

 

Laissez-vous conduire de page en page, de méditation en émerveillement, de rencontre en contemplation, par la musique d'une écriture unique qui relie la terre et le ciel, l'âme et les sens.

Thierry Gosset, 2022

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